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Mais pourquoi m’étais-je mis à courir?

A la détonation l’animal s’était couché sur le flanc, sans cri ni soubresaut.

Il m’aurait suffi de me rapprocher tranquillement de lui pour constater son état...non il avait fallu que je cours, comme poussé en avant par une irrésistible envie de constater ce que je savais déjà.

Alors qu’il ne me restait plus que quelques mètres à parcourir, mon pied gauche, pris dans des racines, stoppa nette ma course et me fit chuter si lourdement que ma tête heurta le système d’armement de mon fusil.

la cime des arbres et le ciel, maintenant sombres, m’apparaissaient puis disparaissaient à chaque battement de mes paupières.

Petit à petit je reprenais mes esprits et enfin mes clignements de paupières cessèrent.

Allongé sur le sol je compris que je m’étais évanoui.

En tournant la tête sur mon côté droit je constatais que j’étais tombé non loin l’animal.

Entre lui et moi se trouvait mon fusil dont le canon avait fait couler son sang et dont la culasse était couverte du mien.

Il était inutile que je sorte mon puissant couteau de chasse de son étui...

Le couteau, forgé dans une lame d’amortisseur, mesure 31cm.

Sa lame offre un tranchant utile de 17,5cm.

Sa poignée de 12,5cm, réalisée sur plate semelle, est constituée d’intercalaires en cuir noir et de deux plaquettes de bois de fer.

Deux rivets en laiton, dont un creux, viennent renforcer le maintien des plaquettes.