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Quelques images pour vous montrer comment je prépare, puis forge un morceau d’acier afin d’obtenir une lame de couteau.

Je commence par chauffer la future pointe du couteaux.

Voilà, l’acier est détrempé et redressé.

Le forgeage de la lame peut commencer.

Dans un second temps, je redresse sa courbure initiale par quelques coups de marteau.

Dans un premier temps, je détrempe l’acier en le portant à sa température de trempe.

Pour savoir s’il à atteint cette température, je sors l’acier de la forge et je le rapproche d’un aimant.

Si l’acier est devenu amagétique (l’aimant ne colle plus à l’acier), c’est qu’il à atteint sa température de trempe.

Je laisse ensuite l’acier refroidir lentement et totalement dans de la cendre.

La portion de lame d’amortisseur que j’ai choisi pour réaliser le couteau mesure 34cm x 3cm x 8mm.

Dans son état actuel, elle ne peut pas être forgée.

Elle est encore trempée, et garde la courbure et les caractéristique mécaniques de sa première fonction (lame d’amortisseur).

Il faut donc que je la détrempe pour annuler ces précédents traitements thermiques.

Je rabats ensuite l’angle pour former la pointe.

Cette opération se fait en deux “chaudes”.

Je forge et contre forge afin de contraindre l’acier à garder la forme et l’épaisseur que je souhaite.

L’acier doit toujours être travaillé à une température importante (rouge clair) qui permet au forgeron/coutelier d’économiser ses forces et

à l’acier de ne pas subir de rupture de ces fibres.

Ces ruptures occasionneraient lors de la trempe des fissures irrémédiables.

Il est important de donner le même nombre de coups de marteau de chaque côté de la future lame afin d’éviter, lors de la trempe, des gauchissements de l’acier.

Je continue le travail en alternant passage à la forge et forgeage de la lame; ces opérations appelées “chaudes” me permettent après 1h30 d'obtenir...

...Une lame brut de forge de 26cm x 5cm. Son dos est maintenant épais de 6mm, alors que son futur tranchant n’affiche plus que 1.5mm.

Lors du forgeage, l’acier a été chauffé à forte température, et à ete “martyrisé” sous mes coups de marteau.

Plus on chauffe l’acier à forte température, plus les “particules” de fer et de carbone le constituant grossissent...ce qui n’est pas une bonne chose.

Plus on cogne sur l’acier plus ses “particules” se déplacent.

Donc, afin d’affiner et de restructurer les “particules” de l’acier, je l’amène plusieurs fois (3x) à température de trempe et je le laisse refroidir doucement.

Au dernier refroidissement , j’oublie pour une nuit entière l’acier bien protégé dans de la cendre.

Après les derniers traitements thermiques et la poignée réalisée, le couteau est terminé.

10h, réparties sur 3 jours, se seront écoulées entre mes premiers coups de marteau et le résultat final.

Le lendemain, à l’aide de mon backstand, je peux usiner le couteau.

Donner la forme de la poignée, marquer précisément les émoutures (faces de la lame).

Le couteau mesure alors 40cm.

Il me reste à lui appliquer les derniers traitements thermiques (trempe et revenus),

Le polissage de la lame et l’habillage de la poignée.